Maladies et ravageurs des arbres

Voici une liste de différents problèmes de santé rencontrés chez les arbres, ainsi que des mesures à prendre pour y remédier :

Oïdium (mildiou) : Une maladie fongique qui se manifeste par des taches blanches sur les feuilles. Le traitement consiste à aérer la ramure par des élagages spécifiques et à éviter d’arroser le soir.

Maladie corticale du hêtre : Provient de l’infestation de cochenilles, qui permet aux champignons de s’installer et de causer des chancres sur l’écorce. Traitement par arrosages, brossage de l’écorce et application d’une huile de dormance.

Maladie hollandaise de l’orme : Une maladie incurable affectant les ormes de l’Est canadien, provoquant le flétrissement et la chute prématurée des feuilles. Traitement par élagage et application de pesticides.

Rouille vésiculaire du pin blanc : Une maladie fongique caractérisée par des plaques orangées sur le tronc et des écoulements résineux. Traitement en enlevant l’écorce affectée et en élaguant les parties touchées.

Mineuse du thuya : Attaque fréquente des conifères, provoquant le jaunissement et le dépérissement des nouvelles pousses. Traitement par élagage rapide et vaporisation d’une huile de dormance.

Lécanie de Fletcher : Une variété de cochenille qui suce la sève des feuilles, provoquant un aspect brûlé des arbres. Traitement avec des produits à base de pyréthrine et vaporisation d’huile de dormance.

Tache goudronneuse et phytoptes de l’érable : Des maladies et des acariens pouvant causer des taches noires sur les feuilles et des excroissances sur l’arbre. Pas de traitement efficace connu.

Agrile du bouleau : Les larves de cet insecte endommagent le système vasculaire des bouleaux, entravant la circulation de la sève. Traitement par abattage des arbres trop infectés.

Maladies du lilas : Incluant le mildiou poudreux, la tache foliaire, et la brûlure bactérienne. Les traitements varient selon la maladie, allant de la taille et la désinfection des instruments à l’abattage des parties infectées de l’arbre.

Brûlure bactérienne : maladie bactérienne courante chez différentes espèces de Rosacées. Elle se développe rapidement et peut être mortelle pour les arbres infectés. La propagation de l’infection est comparable à un feu, surtout lors de printemps chauds, humides et pluvieux. Les symptômes se manifestent par des lésions ressemblant à des brûlures : les fleurs et les jeunes pousses se flétrissent soudainement, puis se dessèchent et noircissent, tout en restant souvent attachées à la plante. Les branches infectées présentent une écorce brun rougeâtre distincte par rapport aux parties saines.

Pour détecter la maladie, il est recommandé d’inspecter les rameaux tôt au printemps, avant le débourrement des feuilles, afin de repérer toute décoloration de l’écorce. Pendant la période de floraison, il est essentiel de vérifier les fleurs et les jeunes pousses, car c’est à ce moment que la propagation de la maladie est la plus rapide. Cette inspection doit être poursuivie jusqu’au milieu de l’été pour surveiller l’évolution de la maladie.

La rouille : Les Rosacées infectées par le champignon de la rouille présentent des symptômes caractéristiques, notamment des taches jaunes à orangées et des renflements sur les feuilles, les fruits ou les rameaux. Les conditions favorables à cette maladie sont les températures chaudes et humides, qui encouragent la formation de fructifications, tandis que les vents peuvent aider à la dispersion des spores.

Pour détecter la rouille, il est recommandé d’inspecter le feuillage dès le début du printemps. De petites taches jaune pâle apparaissent généralement sur la face supérieure des feuilles et sur les fruits peu après la floraison. Au fil du temps, ces lésions s’agrandissent et prennent une teinte plus orangée, souvent avec un contour rougeâtre. Plus tard, de petits points noirs, appelés spermogonies, peuvent apparaître au centre des lésions. Vers la fin de l’été, des structures en forme de réceptacles peuvent également être observées sur le revers des feuilles et sur les fruits.

Pour prévenir l’infection par la rouille, il est recommandé d’éviter de planter des arbres à proximité des genévriers et d’autres arbres feuillus de la famille des Rosacées, car ces derniers peuvent servir d’hôtes alternatifs au champignon responsable de la maladie..

La tavelure : Les champignons responsables de la tavelure trouvent des conditions propices lors de temps frais et pluvieux, avec un risque accru d’infection au printemps, pendant la croissance rapide du feuillage et des fruits. Les pommiers, les pommetiers et les poiriers sont particulièrement vulnérables à cette maladie. Les symptômes de la tavelure se caractérisent par l’apparition de nombreuses lésions circulaires, appelées tavelures, sur les feuilles et les fruits. Une infection sévère peut entraîner une défoliation importante et altérer considérablement la qualité des fruits.

Pour détecter la tavelure, il est essentiel d’inspecter régulièrement le feuillage dès le début du printemps. Chez les arbres affectés, de petites taches circulaires olivâtres et veloutées apparaissent en premier. À un stade avancé, ces lésions deviennent noires et légèrement soulevées. Les feuilles très infectées peuvent jaunir et tomber prématurément. De plus, la tavelure peut provoquer la formation de taches et de chancres sur les fruits, ainsi que la mort des jeunes rameaux, surtout chez le poirier. Une infection précoce peut entraîner la chute ou la déformation des jeunes fruits en croissance, tandis qu’une infection tardive peut entraîner l’apparition de tavelures liégeuses sur les fruits matures, similaires à celles observées sur le feuillage.

Pour prévenir l’infection par la tavelure, il est recommandé de maintenir la vigueur des arbres en les irriguant régulièrement, surtout pendant les périodes de sécheresse. Il est également conseillé d’éviter les tailles drastiques et les excès d’engrais azotés, car ils favorisent la croissance rapide de pousses tendres qui sont plus vulnérables à l’infection par la tavelure.

La tâche goudronneuse :

La tâche goudronneuse est une maladie fongique qui prospère lors de printemps pluvieux. Bien que l’infection puisse entraîner une chute prématurée du feuillage, les dommages sont principalement esthétiques et ne mettent généralement pas la vie des arbres en danger.

Pour détecter la tâche goudronneuse, observez les arbres vers la fin du printemps et au début de l’été. Vous remarquerez l’apparition de taches pâles de couleur jaunâtre ou verdâtre sur la face supérieure des feuilles. Au fil du temps, ces taches évoluent pour prendre une coloration noire et une apparence goudronneuse vers la mi-été.

Pour prévenir l’infection par la tâche goudronneuse, il est recommandé de maintenir la vigueur des arbres en les irriguant régulièrement, surtout pendant les périodes de sécheresse. Cependant, évitez de mouiller le feuillage, car cela pourrait favoriser la dispersion et la germination des spores du champignon responsable de la maladie.

Flétrissure verticilienne : La maladie se caractérise par un flétrissement soudain du feuillage, suivi du dessèchement des rameaux et des branches. Elle se propage par divers moyens, tels que les semences, les boutures, les tubercules, les sols et les eaux contaminés.

Les premiers signes de cette maladie peuvent être confondus avec un stress hydrique. Ils se manifestent par un flétrissement soudain du feuillage, notamment sur les branches inférieures, suivi de jaunissement, de dessèchement et de chute prématurée des feuilles. À un stade plus avancé, l’infection entraîne le dessèchement et la mort des jeunes rameaux, des branches, voire de l’arbre entier.

Pour détecter cette maladie, il est crucial d’observer régulièrement les végétaux pendant la saison de croissance. En cas de doute, il est recommandé de couper une branche flétrie pour vérifier la présence de cernes foncés dans le système vasculaire ou d’inspecter sous l’écorce à la recherche de stries longitudinales brunâtres ou verdâtres.

Pour prévenir l’infection, il est conseillé de maintenir la vigueur des arbres en les irriguant régulièrement, surtout en période de sécheresse. De plus, il convient d’éviter de causer des blessures aux racines (par l’utilisation d’outils comme la pioche, la bêche, la herse ou le motoculteur) ainsi qu’aux parties aériennes de l’arbre (par la tondeuse, la souffleuse).

Nodule noir : Cette maladie fongique est particulièrement préjudiciable aux pruniers et aux cerisiers. Elle se manifeste par des excroissances noires en forme de nodules cylindriques et rugueux sur les rameaux et les branches infectés. Ces nodules encerclent progressivement les sections des branches, entraînant leur mort. Bien que l’infection initiale survienne au début du printemps, les symptômes ne deviennent visibles que plusieurs mois plus tard, vers la fin de l’été pour les variétés sensibles ou au printemps suivant pour les variétés plus résistantes.

Pour détecter cette maladie, il est recommandé d’inspecter les branches au début du printemps et régulièrement pendant la saison de croissance. Les premiers signes comprennent un léger renflement à la base des jeunes pousses de l’année ou sur les branches. Au fil de la saison, le champignon se développe dans le système vasculaire, provoquant des boursouflures sur les branches, qui se fissurent et se remplissent d’excroissances verdâtres et duveteuses, indiquant la fructification du champignon. Vers la fin de l’été, ces nodules brunissent, deviennent liégeux puis durs et noirs comme du charbon.

Pour prévenir l’infection, maintenir la vigueur des arbres en les irriguant régulièrement, surtout en période de sécheresse, est crucial.

En termes de contrôle physique, il est recommandé d’élaguer les branches infectées pendant la période de dormance (fin de l’automne, hiver) avant le début de la croissance printanière. Cette taille permet d’éliminer les spores hivernantes. Pendant la saison de croissance, il est conseillé de supprimer les nodules au fur et à mesure de leur formation, en coupant les branches environ 10 cm sous la base des nodules. Il est également important de nettoyer les outils entre chaque coupe avec de l’alcool isopropylique à 70% pour éviter la propagation de l’infection.

En conclusion, il est important de souligner que l’élagage des arbres ne se limite pas uniquement à des considérations esthétiques ou de sécurité. C’est aussi un outil crucial dans la lutte contre les maladies et les ravageurs. En entretenant régulièrement vos arbres par le biais de différentes techniques d’élagage telles que les coupes de croissance, les coupes structurales ou les coupes d’urgence, vous renforcez leur santé et leur résistance. En effet, un arbre bien entretenu est mieux préparé pour combattre les maladies et les insectes, ce qui lui donne davantage de chances de prospérer et de prospérer dans son environnement.

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